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le blog de kiria
17 février 2009

LE CORSE ET LE PARISIEN (2)

Plus qu’une semaine est c’était la rentrée. Sam avait déjà acheté tout ce qui lui serait nécessaires pour sa nouvelle vie d’étudiant. Il n’avait jamais quitté ses parents, aussi, malgré ses 21 ans, il appréhendait le fait de se retrouver seul dans sa chambre universitaire.

Il ne travaillait pas cette semaine là. Il en profita pour passer du temps avec ses proches : la journée avec ses parents, le soir avec ses amis.

Lui et ces-derniers se rendirent souvent en boîte. Le Black Moon, une boîte gay très en vogue à ce moment, fut toujours leur lieu de rendez-vous.

Ils s’amusaient beaucoup là-bas. En général ces soirées bien arrosées se terminaient dans les chambres de l’étage. Il arriva plus d’une fois à Sam de se réveiller dans les bras d’un bel inconnu. Il ne s’en étonna jamais. La plupart du temps, il désertait la chambre avant le réveil de son partenaire d’une nuit et ne cherchait pas à aller plus loin qu’une simple relation sexuelle.

C’est ainsi que se déroula sa dernière semaine de vacances.

****

Assis au siège n°18, Marc observait les enfants qui s’extasiaient quelques sièges devant lui. « Sûrement la première fois qu’ils prennent l’avion » pensa-t-il énervé.

-          Regarde Julie, disait le petit garçon, j’ai 12 ans ! c’est écrit sur mon fauteuil ! et toi tu n’en as que 11 ! Ah ah ! Je suis plus grand que toi ! s’écria-t-il en se redressant sur son siège pour montrer sa supériorité.

L’ordre d’attacher les ceintures les coupa net dans leur élan. Mais le calme ne dura pas longtemps : lorsqu’une hôtesse de l’air arriva pour rappeler les règles de sécurité, ils s’amusèrent à imiter ses gestes en pouffant.

Marc n’aimait pas les enfants. Il se détourna d’eux et regarda par le hublot sa Corse adorée rétrécir, rétrécir, rétrécir... pour disparaître sous les nuages. Il observa l’immensité du paysage qui s’offrait à lui. Il pensait à Claire. Il ne l’avait pas vu depuis hier soir. Elle avait juste appelé le matin même pour lui souhaitait un bon vol et bonne chance. C’était la goutte d’eau qui fit déborder le vase. A peine avait-il raccroché qu’il se réfugia dans sa chambre et pleura toutes les larmes de son corps. Il embrassa longuement ses parents et il embarquât le cœur un peu plus léger.

Il arriva à Paris à 21 heures. Ses parents ne lui amèneraient  sa voiture que dans trois mois, à ses prochaines vacances. D’ici là il devrait faire sans. Il prit donc un taxi.

Une demi-heure plus tard il était chez lui. SON chez lui. Il jeta ses affaires au sol et entreprit de visiter son nouveau logis. C’était plus un petit appartement qu’un studio. Il avait une salle de bain, une chambre, et une cuisine équipée ouverte sur un grand salon. Pour l’instant il n’avait que le minimum : un lit, une armoire, un bureau et un canapé. Il rangea ses affaires, s’installa comme il pu et partit en course. Il lui restait une semaine avant le début des cours.

Le lendemain il entreprit de meubler son appart. Il fut très efficace : en une journée il avait absolument tout trouvé. Il consacra sa troisième journée de parisien à monter étagères, table, rideaux, etc.… Il lui restait à présent quatre jours de repos. Il se rendit à la FAC, pour être sûr du trajet à prendre, et se promena dans Paris, découvrant deux Paris bien distinct : celui du jour et celui de la nuit.

Cependant, il se sentait seul dans cette ville immense et inconnue. Il pensait souvent, un peu trop à son goût d’ailleurs, à Claire. Plusieurs fois la nuit, il se réveillait les larmes aux yeux.

Un soir, de peur de rêver d’elle, il se réfugia au bar du club près de chez lui. La musique était incroyablement forte et entrainante. Il y avait beaucoup de monde sur la piste de danse. Marc regardait tout ces gens de loin, adossé au bar. Il commanda un verre d’alcool fort, puis un deuxième, un troisième…pour finir complètement bourré. Il se sentait soudainement bien, léger. Il ne se rendit pas compte de la femme qui se rapprochait de plus en plus. Arrivée à sa hauteur elle demanda deux verres de vodka. Pendant que le barman s’exécutait, elle ne tourna pas la tête vers lui. Marc, qui avait enfin remarqué sa présence, la détailla de haut en bas. Elle était plus petite que lui, maigre. Elle portait une mini-jupe noire et un top blanc trop petit pour elle. Elle avait de longs cheveux bruns lisses, attachés en une tresse lâche qu’elle avait posé sur son épaule, et avait un regard rieur. Elle était vraiment belle.

Quand on lui donna les verres elle se retourna vers Marc un grand sourire aux lèvres. Elle fut si vive que le jeune homme en fut surprit. Elle lui tendit un verre que Marc accepta et elle but le sien cul sec. Il l’imita. La jeune femme lui saisit le poignet et l’entraîna au milieu de la piste de danse. Une fois sur place elle se retourna et se mit à bouger au rythme de la musique, se collant le plus possible à Marc. Complètement à l’ouest, il mit plusieurs minutes à réagir. Finalement il fit comme elle, la saisissant par la taille pour la reprocher.

                                                                                             

Le morceau finit elle leva la tête vers lui avec un sourire immense. Charmé, et surtout ayant bien bu, Marc se pencha et l’embrassa à pleine bouche. Surprise mais aux anges, la femme ne dit rien et approfondi leur baiser, pressant sa poitrine contre son torse. Marc sentit la chaleur monter. Elle le sentie aussi et le conduisit dans un coin plus à l’écart. Elle enroula ses bras autours de son cou et l’attira près de son visage. Il l’embrassa et laissa glisser ses mains sur ses hanches, la plaquant tout contre lui. Il contourna ses lèvres de sa bouche et alla lui embrasser le cou, laissant une marque rouge après son passage. Il passa une main sous son haut, lui caressant le ventre. Il joua avec son soutien-gorge, lorsqu’elle comprit qu’il voulait le lui dégrafer elle lui souffla :

-          Peut-être pas ici…

Elle inclina la tête en montrant les autres personnes les entourant. Sans un mot, il lui prit la main et l’entraîna vers la sortie. Elle le suivit jusque chez lui sans poser de questions.

Une fois la porte refermée il la plaqua contre le mur et l’embrassa goulûment. Il la souleva et la porta jusqu’à la chambre. La jeune femme riait. Il la déposa sur le lit et reprit son baiser. Il repassa la main sous son top et le lui enleva directement. Il lui embrassa le cou et descendit doucement jusqu’à son nombril en prenant son temps. La femme se redressa pour lui enlever sa chemise et caresser le torse ainsi offert. Marc s’assit et l’attira contre lui. Il lui retira son soutien-gorge et se mit à lui téter les seins. Elle gémit et se mit à respirer de façon saccadée. Marc ne cessait de lui caresser le dos, la faisant se cambrer à son contact. Sentant son sexe durcir de plus en plus, il la reposa sur le lit et entreprit de lui retirer sa jupe. Elle se releva et lui enleva son pantalon et son boxer. Marc ne voulait plus attendre, il la saisit et l’assit entièrement sur lui. Sa partenaire se pencha brusquement en arrière dans un gémissement de plaisir. Il commença à faire des va et vient, les accélérant au fur et à mesure.

-          Je … je vais… finit-il par articuler

Il voulut se retirer mais elle passa ses jambes autours de lui pour le retenir et accentua ses mouvements de bassin. Il se libera en elle dans un râle de plaisir. Elle laissa retomber ses jambes mais ils restèrent encore quelques minutes comme ça avant de retomber allongés sur le lit. Ils s’endormirent ainsi entrelacés.

Le lendemain matin Marc se réveilla avec un mal de tête horrible ! Il se leva et se dirigea automatiquement vers la salle de bain. La tête dans le brouillard il ouvrit sa douche et sentit une douce chaleur l’envahir quand il vu le corps nu et encore savonné de la femme devant lui. La surprise prit le dessus sur le reste et il la regarda bouche bée.

-          Salut ! lança-t-elle enjouée et pas gênée le moins du monde. Excuses-moi j’ai emprunté ta douche sans te demander mais je n’ai pas osé te réveiller… Tu m’en veux pas au moins ?

-          …non…, dit Marc ahurit

-          Cool ! Ben maintenant que t’es là tu me rejoins ?

Aussitôt elle lui saisit le poignet et le poussa sous la douche.

-          Hééé ! minute ! Vous êtes qui pour commencer ? s’écria-t-il

-          Par pitié ! Pas “vous“ ! Moi c’est Marie ! C’est vrai qu’on s’est même pas dit nos noms… toi c’est… ?

-          Marc, mais ça ne me dit pas d’où tu viens ?

-          Du club !

-          Mais quel club  bon sang ? oh ! CE club…..

La soirée d’hier lui revint en flèche et il rougit d’un coup.

-          Ça va ? s’inquiéta Marie

-          Oui oui ! Mais  parce que c’est normal cette situation pour vous ?

-          “Toi“ ! Non, c’est rare que je suive un homme jusque chez lui, d’habitude on en finit au club et on se revoit plus.

Marc était stupéfait ! Mais quelle connerie de l’avoir ramené chez lui ! Il s’en mordait les doigts.

-          Bon, je suis désolé pour hier. J’étais… complètement fini, je me sentais seul, excusez moi. Je suis vraiment con…

-          Pas de problème ! J’ai l’habitude. dit-elle triste mais souriante. T’inquiètes mon grand, je m’en vais.

Elle finit de se rincer, se sécha, s’habilla et revint vers lui. Elle lui prit la main, se hissa sur la pointe des pieds et lui embrassa la joue. Elle lui tendit un bout de papier avec un numéro de portable.

-          Si jamais tu te sens de nouveau seul !

Et elle partie en souriant. Elle était vraiment bizarre. Marc ne retourna pas à ce club et la rentrée arriva.

****

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