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le blog de kiria
17 février 2009

LE CORSE ET LE PARISIEN (7)

Lorsque Marc se réveilla, la première chose qu’il vu fut son réveil : « 13 : 00 », affichait en petits point verts. Il se retourna en fermant les yeux. Son sang ne fit qu’un tour. Il avait réussi à dormir d’un sommeil sans rêve, en sentant juste une chaleur qui le rassurait, et là, cette chaleur avait disparut. Il se releva d’un bond et se précipita hors de la chambre.

Personne dans le salon.

Personne dans la cuisine.

La salle de bain : vide.

Le placard (pourquoi pas après tout) : vide.

Un bruit de chasse d’eau résonna alors dans l’appartement. Marc vit Sam  sortir des toilettes en se grattant la tête. Il tomba à genoux sur le sol, se rendant compte de l’ampleur de sa panique. Des larmes perlaient à ses yeux. Sam accouru et le prit délicatement dans ses bras.

-          C’est bon, c’est fini… je suis là, calme toi…

Ils restèrent une bonne vingtaine de minutes dans les bras l’un de l’autre. Marc pleurant tout son saoul, Sam lui murmurant des paroles douces et apaisantes.

Marc se calma enfin mais conserva son étreinte autour du buste du parisien. Ce-dernier voulu se dégager mais le jeune homme resserra encore son emprise sur lui. Le corse releva alors la tête et posa chastement ses lèvres sur celles de Sam.

-          Je…pardon. Je vais prendre un bain et, enfin… fit Marc honteux.

-          …oui…

Marc se leva et se précipita dans la salle de bain. Il s’y enferma et frappa la paroi en carrelage de toutes ses forces, se blessant jusqu’au sang. Il resta immobile quelques minutes et mit l’eau chaude à couler. Il entra dans son bain et se laissa porter par la chaleur de l’eau. Mais que venait-il de faire ? Il venait d’embrasser Sam. Il ne s’en était même pas rendu compte, pas jusqu’à ce qu’il sente les lèvres de son ami contre les siennes. Qu’allait-il pensait de lui maintenant ? Et est-ce que ça signifiait qu’il l’aimait ? Il se surprit à penser à lui et Sam s’embrassant. Il chassa vite cette idée de son esprit et s’endormit dans l’eau.

****

Pendant ce temps, Sam s’était installé dans la cuisine. Il ne savait plus sur quel pied dansait. Les questions fusaient dans sa tête : pourquoi Marc avait-il fait ça ? comment le voyait-il ? et que représentait Marc pour lui ? un camarade ? un ami ? plus ? La sonnerie du téléphone le sortit de sa rêverie. Il n’osa pas répondre mais lorsqu’il vu l’heure il couru à la salle de bain : cela faisait près d’une heure et demi que Marc y était rentré.

-          Marc ? Marc ça va ? questionna-t-il

Aucune réponse. Il toqua, toqua plus fort. Aucunes réactions, aucuns bruits. Heureusement le verrou ne marchait pas avec une clé, il était comme sont généralement les ceux des portes de toilettes de restaurant, une pièce de 20 centimes et hop, ça s’ouvre de l’extérieur ! Il entra donc en silence et découvrit le corps d’un Marc endormi. Il n’y avait pas à dire, il était magnifique ! Sam s’approcha doucement et s’assit au pied de la baignoire. Il resta la à le contempler quelques instants. Il se sentait bien. Calme. Tranquille. Il se redressa et approcha son visage de celui de Marc. Il n’était plus qu’à quelques millimètres de ses lèvres lorsqu’il glissa sur de l’eau et se retrouva la tête et les bras dans la baignoire.

-          Pétard ! Mais qu’est-ce que… ? s’écria Marc désormais bien réveillé

-          Et merde ! s’exclama Sam trempé

-          Mais qu’est-ce que tu fais ??!!

-          Ben ça faisait plus d’une heure que t’étais la dedans et tu ne répondais pas. je me suis inquiétais alors je suis rentré et j’ai vu que tu dormais. Pis y’a eu cette fichue flaque j’ai glissé et voila !

-          Ha ha ! ha ha ! dans le genre doué !

Sam le regarda étonné mais heureux : il avait retrouvé le sourire.

-          Bon ben, je te laisse puisque t’es pas mort. conclut Sam

Il se retourna et se dirigea vers la porte. Aussitôt Marc sorti du bain et fit se retourner son ami pour se blottir contre son torse.

-          Euh… tu sais que je suis homo, et qu’un homme nu contre moi ne me laisse pas complètement indifférent.

Le corse releva la tête et plongea son regard dans celui de Sam. Ce-dernier ne savait plus quoi faire. Marc posa alors ses lèvres sur celle du parisien, qui, se laissant emporter par ce brusque rapprochement, referma ses bras autour du corps de son ami et accentua leur baiser.

Ce fut Marc qui le rompit. Sam recula immédiatement, honteux d’avoir répondu aux avances du jeune homme.

-          Pourquoi ? questionna-t-il l’air désespéré

-          J’en avais juste envie, avoua Marc en baissant la tête

-          Mais, pardon mais je dois confirmer ce point, t’es pas hétéro ?

-          Si, enfin je sais pas, plus. Je me sens tellement bien quand je suis avec toi, j’aime ta voix, tes mimiques, ton physique, dit-il plus bas, tout en fait, tout.

-         

-          Et puis avec l’autre connard hier, il faisait si froid, j’étais si mal, c’était tellement désagréable, tellement horrible. Et quand je t’ai vu, tout d’un coup j’ai eu très chaud, et lorsque tu m’as pris dans tes bras, je me suis sentie en sécurité, j’étais de nouveau bien, je me sentais en sécurité, j’aurai voulu que ça dure toujours.

Les larmes avaient recommencé à couler tout doucement sur ses joues.

-          Et tu vois, tous ces trucs que je ressens, je n’arrive pas à me les expliquer ! aide moi, aide moi…

****

Tout tournait très vite autours de Sam. Il avait l’impression que le sol tremblait et se dérober sous ses pieds. Ses yeux lui piquaient et son regard se brouillait. Il vit Marc qui le regardait l’air triste, il semblait complètement perdu. Il avait légèrement avancé ses bras vers lui. Sans chercher à comprendre, Sam saisit son ami dans ses bras et s’empara de sa bouche.

Marc fut surprit mais répondit avec ardeur au baiser, croisant à son tour ses bras dans le dos qu’il était à présent sûr d’aimer. Sam interrompu leur baiser et le jeune corse, étant un peu plus petit, vînt nicher sa tête contre le cou du parisien. Ce-dernier resserra son étreinte, il faisait preuve d’une attitude très protectrice envers Marc. Il avait déjà connu une relation sérieuse mais il sentait que cette fois c’était plus fort, c’était incroyable ce qu’il était bien avec cet homme dans les bras. Marc releva la tête pour l’embrasser. Sam laissa ses mains descendre le long du dos du corse, saisissant doucement ses fesses. Marc sursauta mais ne fit rien pour empêcher les caresses que lui procurait Sam. Il faisait soudain très chaud dans la salle de bain. Les mains de Sam revinrent se poser sur le torse de Marc, descendant lentement. Alors qu’il allait prendre en main le sexe de Marc, la sonnette d’entrée retentie. Aussitôt les deux hommes s’écartèrent, se regardant un peu gênés.

-          Je…je vais ouvrir, fit Sam, tu devrais t’habiller.

-          Hm

Et Marc se retrouva seul dans la salle de bain. Pendant qu’il s’habillait il entendit comme un écho la voix de Marie :

-          Sam ! oh quelle soirée hier ! C’est officiel : je suis bi ! On y retourne quand ? s’exclama la jeune femme

-          Je te déconseille d’y retourner, seule en tout cas. C’était une très mauvaise idée de vous emmener là-bas. Je pense pas que Marc et moi on y retourne avant un moment.

-          Ah bon… dit-elle visiblement déçue, j’avais trouvé l’endroit sympa, les gens aussi… Mais pourquoi tu me dis de ne pas y retourner seule ? Il s’est passé quelque chose ? s’inquiéta-t-elle

-          On a eu un p’tit problème mais je pense pas vraiment que je puisse t’en dire plus…enfin…

Sam était effroyablement mal à l’aise, il lui semblait qu’il en avait trop dit, risquant de gêner Marc. Il regrettait déjà ses paroles. La jeune femme le regardait avec un air d’inquisitrice, ce qui le rendait encore plus mal. Enfin Marc arriva, sauvant Sam de cette situation :

-          Salut Marie ! dit-il avec toute la joie et l’assurance qu’il était capable d’afficher

-          Hey Marc ! tu vas me dire toi, ce qu’il s’est passé hier ?

-          J’ai un peu trop bu, c’est Sam qui a du me ramener… Imagine si j’avais été seul ! la galère…

-          Oooh  c’est tout ! Sam, espèce d’imbécile ! tu m’as fait peur ! Encore un peu et je criais au viol ! Ha ha ha !

A cette remarque le regard de Marc se ternit. Sam sourit à contre cœur et déclara qu’il allait faire du café. Il passa près du corse et lui effleura la main, signe qu’il était là et qu’il le soutenait. Il disparut dans la cuisine et Marie s’assit dans le fauteuil, vite rejoint par le corse.

Ils passèrent l’après-midi ensemble. A sept heures la jeune femme s’éclipsa. Sam insista pour la raccompagner, il interrogea Marc du regard, il semblait d’accord. Chez lui il ne craignait rien, Marie seule dehors si. Aussi laissa-t-il son ami ramener la jeune femme chez elle. Une fois dehors elle prit la parole :

-          Alors, ça avance avec Marc ?

-          Et bien…c’est-à-dire…

-          Hm ?? hm ??

-          Ben hier soir il a voulu que je dorme avec lui, il était bourré alors, dit Sam en se rappelant le mensonge qu’ils avaient inventé, mais ce matin il m’a…c’est gênant…

-          Tu fais le timide avec moi maintenant ??

-          Ce matin il m’a embrassé.

-          Mais c’est génial !!!!!!!!!!!! Et après ?? s’exclama-t-elle, elle avait l’air d’une adolescente, ce qui amusa son interlocuteur et le mit un peu plus à l’aise

-          Ben après… c’est moi qui l’ai embrassé, avoua-t-il en rougissant.

-          Waouh ! Mais alors qu’est ce que tu fais encore là avec moi ?? Remonte immédiatement ! Pour une fois que je ne squatte pas toute la soirée chez Marc et que je vous fiche la paix toi tu me raccompagnes ?? Ah les mecs j’te jure ! Allez, zou, rejoins le avant que je me fâche ! dit-elle un grand sourire aux lèvres.

-          Mais…

-          Pas de mais, weg* !

-          Merci Marie, conclut-il en l’embrassant sur la joue.

****

*weg c'est de l'allemand, ça veut dire part ! ou dégage !                                                                                           

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