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le blog de kiria
3 décembre 2010

LE CORSE ET LE PARISIEN (18)

Il ne restait à Claire plus que deux semaines sur Paris, sachant donc qu’elle ne reverrait pas son cher et tendre pendant un moment, elle était devenue dégoulinante d’amour.

-          Ça en devient écœurant, glissa Marie à l’oreille de Marc un soir qu’elle mangeait avec eux.

-          Et encore tu vis pas avec elle h 24.

-          Dieu merci ! rigola-t-elle. Plus sérieusement, comment tu la supportes ?

Et Marc se contenta de hausser les épaules. Effectivement il ne savait pas comment il faisait. C’était horrible, il n’avait définitivement plus de salle de bain, l’odeur du parfum de Claire était sur tous ses vêtements. Mais ça il savait le supporter car il savait que lorsqu’il croisait Sam à la fac, il le sentait aussi. Sam… l’autre enculé qui osé s’afficher avec un nouveau mec toutes les semaines. Marc avait beau essayer de le prendre avec philosophie à chaque fois qu’il les voyait son cœur faisait un bon et son poing se serrait à s’en faire blanchir les phalanges. Tous il les haïssait, tous ces types qui se permettait de le toucher, et Sam plus encore que les autres, pour se montrer avec eux dans l’unique but de le faire souffrir.

-          Tu devrais aller lui parler, dit Marie alors qu’elle remarqué me regard assassin que Marc lancé à la nouvelle conquête de Sam.

-          Pourquoi ? Il a assez de mecs autour de lui.

-          Tu sais très bien qu’ils ne représentent rien pour Sam.

-          Que se soit une relation amoureuse ou non le dérange visiblement pas tant qu’il peut évacuer sa frustration d’une manière ou d’une autre.

-          Tu deviens de plus en plus bête. Il le fait exprès pour te faire enrager.

-          Faut croire que ça marche.

-          Il fait ça parce qu’il tient encore à toi !

-          Evidemment ! Il se tape tous les gays du campus pour me montrer son amour pour moi, quel romantique !

-          Tu m’énerves. Et elle partit.

Ce jour-là était un des jours où Claire se montrait particulièrement lourde, Marc lui inventa une excuse digne du fameux « le chien a mangé ma copie » pour pouvoir sortir manger à l’extérieur. Seul. Enfin, seul. Ça lui rappelait son arrivée à Paris, ces premiers jours à devoir tout faire seul dans son appart’, le nombre incalculable de plats surgelés qu’il avait réussi à carboniser, sa rencontre avec Marie, puis Sam. Sam… Même s’il se refusait à l’admettre qu’est-ce qu’il pouvait lui manquer ! Quand il était avec Claire, qu’il l’embrassait, il s’imaginer avec lui, de sa main il caresser son visage et lorsqu’il sentait ses cheveux longs s’était la douche froide. Adossé au comptoir du bar dans lequel il était allé, une boule se forma dans sa gorge. Il sentit un courant d’air dans son dos, quelqu’un avait ouvert la porte, et ce quelqu’un avait une voix qu’il ne connaissait que trop bien. Il se courba et écouta leur conversation. C’était mal ? Tant pis.

-          Pourquoi tu m’as emmené ici, c’est sordide ! dit Sam

-          Parce qu’ici au moins je suis sûr de croiser personne du campus.

-          Ça changerait quoi ?

-          Tu pourrais voir un beau jeune homme qui te regarderait avec insistance et me délaisser pour lui.

-          Des beaux jeunes hommes y’en a pas ici ?

-          Tu viens de dire que c’était sordide, j’ai pas choisi pour rien.

-          Qu’est-ce que tu veux me faire comprendre ?

-          Tu t’es tapé pas mal de mecs ces-derniers temps.

-          Tu m’observes ?

-          Disons que tu te caches pas beaucoup non plus.

-          Je devrais ?

-          Non, mais je ne suis pas dupe. On va passer du bon temps tout les deux, pis on s’oubliera.

-          Enfin un qui comprit, fit Sam apparemment ravi.

Comme il ne les entendait plus et qu’il n’imaginait que trop bien ce qu’il se passait il se retourna. Cet homme avait rejoint Sam de son côté de la table, il l’embrassait et le touchait d’une manière sensuelle. S’en fout trop pour Marc qui se leva d’un bond. Il se dirigea vers leur table et stoppa net devant eux. L’homme n’avait rien remarqué mais Sam lui, le regardait intensément l’air de dire : « tu vois, je n’ai pas besoin de toi, tu n’es rien ». Immédiatement, Marc saisit l’homme par l’épaule, celui-ci se leva.

-          T’as un problème ?

Marc jeta un rapide coup d’œil à Sam et embrassa ce type. Sam était estomaqué, il ne comprenait pas pourquoi il faisait et ne savait encore moins comment réagir. Le mec qui l’accompagnait fut plus rapide :

-          Un plan à trois ? Je dirais pas non, Sam ?

-         

-          Ben alors Sam, fit Marc d’un ton railleur, tu ne voulais pas prendre du bon temps ?

-          Imbécile, tu cherches quoi en faisant ça ?

-          M’amuser.

-          On va chez moi ? dit l’homme.

Ce soir, Pierre, l’homme qui accompagné Sam, fut le plus comblé de tous les hommes, Sam et Marc ne se touchèrent jamais, réservant tout leurs gestes pour lui. Mais jamais il ne réussi à capter un seul de leur regard. Tout en touchant un autre, ils ne se quittèrent pas du regard.

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